Un événement fâcheux ou incompréhensible vous est-il déjà arrivé ? Il arrive parfois de vivre une situation pas banale et de ne pas réussir à l’oublier. Si bien qu’une fois la journée terminée, vous pensez vous en être débarrassé mais le lendemain matin, au réveil, vous vous en souvenez encore. Pire encore, vous rejouez le film dans votre tête, imaginez mille façons d’expliquer cet événement à de futurs interlocuteurs, trouvez constamment de nouveaux détails, et vous vous repassez la scène en boucle. Comment taire ce phénomène ? Comment arrêter de ressasser ?
Vu que je l’ai vécu récemment, j’écris mes solutions afin de m’en rappeler et les renforcer ! Arrêtons de ressasser ! Car cela nous empêche de vivre pleinement, nous fait perdre l’instant présent et notre connexion à nous-même ! C’est vrai quoi, on n’a pas besoin de se pourrir la vie comme ça 🙂
Devenez votre meilleure amie avec l’auto-empathie
J’expérimente l’auto-empathie et pratique la CNV (Communication non violente ) depuis maintenant quelque années. Si vous ne connaissez pas la CNV, attendez mon futur article sur ce sujet !
De toute façon, pas besoin de connaitre CNV pour faire de l’auto-empathie. L’empathie est la capacité de comprendre et de ressentir les émotions et les expériences des autres. Par conséquent, l’auto empathie c’est pareil mais tourné vers soi-même ( woaw !). Il s’agit donc de s’écouter et faire le point avec soi-même. Comment vous sentez vous face à cette situation passé ? Quelles sont vos émotions à ce moment-là ? Comprenez et ressentez vos émotions.
Enfin, l’auto-empathie consiste à rester bienveillant avec soi-même, et de garder un discours intérieur positif. Donc les jugements, les dévalorisations et les critiques négatives ! Hop à la poubelle !
Souvent quand on repense à une situation, on se juge plus négativement ! Et oui, je ne vous apprends rien, mais nous sommes très durs avec nous-même. Par exemple, imaginez quelqu’un commettre une erreur : vous allez certainement lui dire que ce n’est pas si grave et le rassurer. Par contre, si c’est vous qui avez commis cette même erreur, vous vous direz : mais c’est la fin du monde ! C’est horrible ce que j’ai fait ! Mais COMMENT AI-JE PU FAIRE ÇA ?? (j’aime l’exagération). Si cela résonne en vous, alors l’exercice suivant est fait pour vous !
Ma meilleure amie / Mon meilleur ami : Imaginez une personne proche ( un ami, un parent, etc..) et mettez vous face à face, comme si il était là. Sauf que la situation que vous ressassez, c’est lui qui vous la raconte ! Vous ne savez rien de la situation désormais, et vous l’écoutez pleinement. Une fois qu’il a terminé, que lui répondez-vous ? Ecrivez-le sur un papier. Puis relisez le texte. Barrez le nom de cette personne choisie et mettez-y le vôtre à la place! Promesse garanti de réconfort immédiat.
Avez-vous essayé cet exercice ? Si oui, dites moi en commentaire vos impressions !
Comment arrêter de ressasser en utilisant la CNV ?
Pour ceux qui connaissent et pratiquent la CNV, prenez un moment pour penser mais surtout ressentir.
Observations. Sentiment. Besoins. Demande
Par exemple : Quand je repense à Billy qui me crache dessus, tiens je me sens en colère oui parce que mes besoin de partage, de compréhension, de sécurité n’ont pas été nourri !
Très bien, mais creusons plus loin : que cache ces pensées constantes ?
Pensez ce à quoi vous apporte ce ressassement ? Réfléchissez-y .
En effet, je me demande à un moment : quel est le besoin derrière ce ressassement ? Comment je me sens ?
Ah , oui quand j’repense au fait que j’y repense encore et encore, je me sens triste ! Car j’ai besoin d’estime et d’amour (putain juste en l’écrivant, c’est quelque chose ! ). Et la scène, qui tournait en boucle depuis quelques minutes déjà a complétement disparu. Laissant place à un état serein et ravi. Je me met à écrire plein d’entrain, d’inspiration, de confiance et d’amour puis à me rendormir.
Et oui, j’avais compris quelque chose d’important ! Pour moi, ressasser l’évènement en boucle est une stratégie, pour nourrir un besoin insatisfait ! Et ce n’est pas bon ! Car c’est la reconnaissance du besoin qui apporte , et non la stratégie pour y arriver ! Pour mieux comprendre ces notions de stratégies et besoin , voici un article intéressant et clair pour apprendre à bien différencier besoins et stratégies .
En comprenant que le ressassement est une méthode pour nourri mon estime et ma confiance en soi, j’ai donc arrêté et j’ai ressenti l’amour et la confiance dans mon être !
Mais …
POURQUOI IL Y A UN MAIS ! Effectivement deux heures plus tard, j’y repense encore. Alors cette fois je cherche une autre piste.
Comment arrêter de ressasser en accueillant la peur
Je l’identifie très rapidement le problème : en fait j’ai peur. Malgré que j’ai trouvé mon sentiment de peur, les besoins derrière, le ressassement continue.
Par qu’il y a une différence entre dire : j’ai peur de revivre cette situation (remarquez comme on quitte le moment présent déjà avec cette phrase ! ) et accueillir la peur pleinement.
Pour ma part, étant beaucoup dans le rationnel, je me dis : bah oui j’ai peur c’est normal, parce que cet évènement peut recommencer. Normal, besoin de sécurité et de paix, d’évolution CHECK ! Et en fait, j’oublie un point très important de la CNV : les émotions sont faites pour être ressenties avec le cœur et non avec le cerveau et le mental.
Vous l’avez compris, je ne fait pas preuve d’auto-empathie ! Je ne ressens pas mon émotion de peur et je me dis simplement ah ouai j’ai peur et puis je passe à autre chose ! Le ressassement était comme un mur que je dressais face à mes peurs pour ne pas les laisser entrer et donc les ressentir !
Alors ne faites pas comme moi ! Prenez vos peurs à pleines mains et souhaitez-leur la bienvenue ! J’pense que c’est plus difficile de faire ça, mais que le résultat en vaut la chandelle ( l’arrêt du ressassement entre autres, mais aussi d’autres effets positifs !).
Comment faire pour accueillir une émotion fortes présente lors de ce ressassement ?
- D’abord, commencez par un état des lieux : quand j’ai peur qu’est ce cela provoque en moi? Dans mon corps ? Dans mes pensées ?
- Ensuite, si ça concerne la peur demandez-vous : de quoi j’ai peur ? N’hésitez pas à faire une liste .
Voici un exemple pour une situation : Peur des conséquences, peur du conflit, peur d’être agressé, peur de faire des erreurs, peur de ne pas garder son calme, peur de l’inattendu, peur du futur, etc..
Je pense que mettre des mots à vos peurs permet d’en prendre davantage conscience et donc de mieux les accueillir, puis les accepter.
Reconnaitre sa peur est déjà un très bon début !! Mais selon moi, il faut pousser plus loin et accueillir sa peur ! Ce n’est pas évident et je suis la première à la rejeter, au lieu de l’accueillir ! Aussi écrire me permet de prendre conscience de ce fait et de progresser ! Je vous garanti que vos peurs, une fois accueillis sont des aides précieuses et vous emmèneront plus loin que vous ne le pensez. J’en parlerai plus en détail prochainement.
Et vous, avez-vous d’autres pistes pour arrêter de ressasser ? Est ce que l’exercice de la meilleure amie vous a aidé ? N’hésitez pas à donnez votre avis et à bientôt !