Partir en Roumanie m’a fait vivre beaucoup de premières fois : la première fois je quitte la France, que je parle véritablement une autre langue, que j’ai des rêves, etc.. C’est ainsi qu’on développe son caractère, ses compétences et ses forces. Et qu’on écrit un article sur les multiples bienfaits de vivre en Roumanie.
Aujourd’hui, je veux raconter ce fragment de ma vie, mon passage en Roumanie. Pour inspirer ceux et celles qui hésitent encore à partir, pour me remémorer tout ce que ce voyage m’a apporté et aussi pour le plaisir d’écrire. Ceci est la suite de l’opportunité cachée derrière l’échec.
1-Augmenter sa capacité à gérer le stress et les imprévus.
Quand je suis partie en bus, je me suis retrouvée face à des inconnus : c’était absolument terrifiant et stimulant ! En plus, je devais changer de bus pour me rendre à Ramnicu Valcea, mais personne ne me comprenait ! Pire ils ne connaissaient pas la ville, que je répétais en boucle “Ramnicu Valcea? Ramnicu valcea ?!” Alors j’ai gardé mon calme en écrivant le nom de la ville. Et d’un coup tout le monde s’est écrié “Da ! Ramnicu Valchea !” Eh oui, en roumain, le ce se prononce che !
Face à ce stress de ne pas comprendre ni de pouvoir m’exprimer, j’ai cherché des solutions ! Par exemple, pour connaitre l’heure d’arrivée de mon bus, j’ai dessiné une horloge que j’ai montrée aux chauffeurs! Ils ont compris, m’ont fait le signe deux et j’ai compris que cela voulait dire que j’arriverai dans deux heures. Google traduction ? Non, connais pas. À l’époque, je n’avais pas de smartphone et en plus, j’aime faire preuve de créativité ! C’est bien plus intéressant et amusant !
Voyager, c’est faire face à des imprévus, à des incompréhensions et à l’inconnu. C’est stressant et on se sent perdu. Malgré tout, je vous assure, on s’en sort très bien.
En effet, j’ai eu aussi des moments compliqués ! En effet, mon bus pour aller à Ramnicu Valcea n’est jamais arrivé. J’étais alors bloquée à Strasbourg, je ne savais pas où dormir. Ce genre de situation nous force à garder la tête froide, car il n’y a rien d’autre à faire. Et au final, tout s’arrange quand on reste calme et serein. J’ai trouvé avec l’aide de mon amie un autre bus et ai ainsi pu partir vers Ramnicu Valcea.
2-Retrouver votre enfant intérieur.
Vous rappeliez vous de vos sensations d’enfant ? Lorsque vous vous émerveilliez des petit riens et du monde qui vous entoure. Lorsque vous trouviez une perle par terre et vous décidiez de la considérer comme un diamant, le plus grand de vos trésors?
Étant enfant, vous vous dirigiez vers l’inconnu en rigolant.
En partant en Roumanie, j’ai pu retrouver cet état d’esprit libre et joyeux. Tout était nouveau autour de moi, j’étais constamment émerveillée. De cette façon j’étais enchantée de prendre un nouveau chemin : c’était comme découvrir un passage secret ! Des nouvelles coutumes, des nouvelles rencontres, des nouveaux paysages, des nouveaux repas, etc.. Tout cela était un terrain de jeu idéal !
3-S’ouvrir aux autres
Voyager c’est voir des comportements différents et faire preuve d’ouverture d’esprit. C’est juste impossible de faire autrement ou alors vous passez à côté de quelque chose.
En Roumanie, on ne se fait pas la bise pour dire bonjour. On vous prend à bras ouverts, et cela m’a surprise la première fois! Et ça, ce n’est pas quelque chose que l’on apprend sur Internet.
Lorsque j’ai rencontré ma responsable de projet, Adelina, elle m’a saluée de cette façon ! Mes jugements sont venus aussitôt après : « Pourquoi elle me prend dans les bras comme ça, elle ? On ne se connaît pas, j’aime pas que des inconnues fassent ça ; elle veut bien se faire voir ou quoi ? »
Pour me rendre compte plus tard que c’était, de un, sa façon d’être (c’est une adorable personne attentionnée ) de deux, c’est leur façon de dire bonjour en général (car elle ne fut pas la seule à faire ça).
Vivre dans un nouveau pays, c’est découvrir d’autres traditions et façons de faire.
4-Les multiples bienfaits de vivre en Roumanie.
Finalement, voici tout ce dont j’ai pu bénéficier de mon séjour en Roumanie .
- Une créativité sans limite. Dès le premier mois, j’ai été prise d’une inspiration sans fin. J’ai pris mes crayons et j’ai dessiné sans m’arrêter. Bref sans savoir pourquoi ni comment, je pouvais_non_j’avais le besoin de dessiner quotidiennement ! Chaque jour et mon cerveau me donnait les idées à la pelle et ma main s’exécutait : cela me faisait un bien fou !
- Sortir de sa zone de confort quotidiennement. Le contexte fait qu’on ne peut pas faire autrement. On vit dans un autre pays, il faut donc parler une autre langue, mais aussi s’intégrer à la vie locale. Cela a été extrêmement challengeant pour moi puisque j’ai dû faire beaucoup de choses que je n’avais jamais faites auparavant : demander à d’autres volontaires de se rejoindre dans un café pour faire connaissance, s’inviter chez des familles, aller dans un supermarché pour récupérer les invendus afin de les redistribuer, etc… La liste est longue haha !
- Le jour où j’ai commencé à rêver. Vous le savez peut-être pas mais j’ai longtemps été une personne sans rêves. Vivre en Roumanie a été le déclic. C’est en vivant là-bas que je me suis enfin autorisée à rêver et/ou que j’ai pu accéder à mes espoirs et mes rêves
- Un apprentissage sans fin. Un voyage est un excellent moyen d’apprendre dans de nombreux domaines de la vie. Ainsi j’améliorais mon roumain quotidiennement et mon anglais avec mes colocataires (dont une était professeur d’anglais ! ). Bien sur, j’ai également beaucoup appris sur moi-même, les coutumes roumaines et beaucoup d’autres sujets !
- Développer l’écoute de soi. Quand j’étais en Roumanie, j’étais parfaitement alignée. J’allais bien, je prenais soin de moi, et cela me rendait encore mieux et ce cercle vertueux ne s’arrêtait jamais. Chaque jour était comme un cadeau, que je m’empressais de déballer, dès 7h du matin. Enfin, j’osais dire NON à des évènements ou demandes qui me déplaisaient et dire de véritables OUI à ce que je souhaitais vivre. J’étais capable de connaître mes envies et sentiments et d’agir en conséquence. J’avais la maitrise de cette aptitude, de mon écoute intérieure.
- Gagner en confiance et en estime. Dans un pays étranger, on doit faire des efforts pour s’intégrer. Si vous ne faites rien, les gens ne vont pas venir à vous (c’est vrai aussi en France cela dit). Comme je le disais plus haut, vivre dans un nouveau pays vous incite à sortir de votre zone de confort, ce qui va augmenter votre confiance.
- Renforcer votre discipline. Si vous vivez dans un nouveau pays, que vous voulez apprendre la langue pour parler avec les locaux, il vous faudra de la discipline pour vous exercer quotidiennement ! La Roumanie m’a permis de développer cette discipline qui me faisait tant défaut auparavant.
- Augmenter votre bien-être. Vivre à l’étranger vous apporte moins de stress et d’anxiété, et une plus grande satisfaction dans votre vie.
- Faire des rencontres incroyables. Étrangement, je ne me suis jamais sentie autant intégrée de ma vie. Nous étions plusieurs dans ce projet. Cela a été si fort, que je considère ces personnes comme des membres de ma famille.
- Les montagnes. Il y en a partout. Si vous sentez le besoin de vous ressourcer, pas besoin de faire des kilomètres. Dans ma ville, il y a juste à traversez la rue et hop ! Vous voilà au pied d’une forêt ou d’une montagne. Pour les passionnées comme moi, c’est le rêve.
Arriver dans un nouveau pays, c’est se faire guider par les autres, arrivés avant nous. Puis, des mois plus tard, c’est à notre tour de guider les nouveaux venus dans cette ville, si familière pour nous désormais. Il est l’heure alors de préparer nos affaires et de rentrer chez nous. Avec des rêves pleins la tête, une famille et un meilleur ami dans mon cœur, et toute cette liste de bénéfice. Ce texte n’est pas assez long pour exprimer cette multitude de bienfaits que m’a apportés cette expérience !
En conclusion, vivre dans un pays étranger est un facteur exponentiel d’apprentissage. Partez dès que possible car le jeu en vaut largement la chandelle.