Pourquoi il ne faut jamais taire sa peur 2/2

Dans l’article précédent, je partageais ma vision de la peur et j’affirmais avec conviction qu’elle est un atout, voire une amie. Laissez-vous votre ami s’exprimer ? Si il commence à vous parler d’un sujet important, est-ce que vous lui dites de se taire ? Non bien sur. De même, traitons nos peurs de la même manière. Maintenant, pourquoi il ne faut jamais taire sa peur ? Parce que vous risquez de vivre un mal-être constant, de rater des opportunités, et même parfois d’abandonner ce qui vous tient à cœur. En somme, que du négatif.

Vous vous souvenez de la première phrase de la première partie ? ‘J’ai peur et alors ? Je le fais quand même !’ L’inverse est tout à fait vrai également !

Je n’ai pas peur (mensonge), du coup je ne le fais pas !

Eh oui ! Tu as peut-être rêvé d’être célèbre ? Avec ta voix en devenant chanteuse ? Ou avec tes vidéos ? Peut-être avec tes créations musicales ou artistiques ? De voyager ? Des projets de ce genre ou totalement différents, tu en as forcément, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui t’empêche de les réaliser ?

Beaucoup de raisons, mais selon moi c’est surtout à cause de :

Ta non-peur. En fait, tu n’ouvres pas les yeux. Si tu étais plus honnête avec toi-même, tu verrais à quel point tu serais pétrifié de terreur face à un projet d’une telle envergure, au point d’en être paralysé et de ne pas savoir par où commencer. Sauf que tu ne t’en rends pas compte de tes peurs : Tu n’as pas peur, c’est pour ça que tu ne le fais pas.

Pourtant c’est normal d’avoir peur. Le reconnaitre, c’est le premier pas pour avancer vers ton projet ou dans ta vie personnelle.

Si tu ne te rend pas compte de tes peurs, tu n’iras pas loin. Je l’ai déjà dit dans la première partie : sans peur, pas d’évolution ni de progression.

L’impact négatif de l’ignorance des peurs

Que se passe-t-il à présent quand on ne reconnaît pas ses peurs ? Pire, qu’on les ignore, qu’on les met de côté, faisant en sorte qu’elles n’existent pas ? Pas vues, pas prises, pas là !

Dans ce cas, la peur guide votre comportement.

Parce que vous adoptez un comportement de fuite, de procrastination voir d’autodestruction ; vous laissez tomber beaucoup de choses, qui pourtant vous font du bien. Et par conséquent, votre énergie diminue, de même que votre motivation, pouvant même aller jusqu’à l’arrêt temporaire ou définitive d’un projet. Vous traverserez une période de mal-être.

Taire vos peurs va vous enfermer, vous bloquer et vous empêcher d’avancer.

C’est un véritable cercle vicieux, qui se brisera uniquement le jour où vous vous rendez compte de vos peurs et que vous les exprimez, d’une manière ou d’une autre.

Prenons un exemple : vous ne vous rendez pas compte de votre peur d’être jugé. Vous essayez une nouvelle activité pendant quelques semaines. Néanmoins, vous cessez d’y aller car vous avez décidé que ce n’était pas du tout fait pour vous. À aucun moment, vous ne pensez que cet arrêt s’est fait sous l’emprise de la peur. La peur du regard des autres, après tout, cela ne vous concerne pas !

Par conséquent, vous laissez tomber cette activité, puis une autre et encore une autre. À la fin, vous vous sentirez déprimé. Et vous ferez de moins en moins de choses. Ne pas exprimer vos peurs vous enferme et vous empêche d’agir.

Voilà pourquoi il ne faut jamais taire sa peur. Les exprimer est essentiel pour la compréhension de vos peurs et la capacité à agir malgré elles.

La peur un moteur ? L’exemple de la peur de l’échec

Oui, la peur est, selon moi, un moteur, de par mon expérience. En effet, j’ai pu résoudre un problème en 2 jours grâce à ma peur. Sans elle, j’ai laissé le même problème traîner pendant 3 mois.

La première fois que mon ordinateur s’est bloqué, j’ai ressenti une peur intense. Mon objectif de publier deux articles par semaine était compromis, et finalement, ma peur s’est réalisée : je n’ai publié qu’un article cette semaine-là. Cependant, dès le lundi suivant, j’ai agi immédiatement pour réparer mon ordinateur. J’avais peur de l’échec, mais bon, c’est arrivé, et c’était pas si grave. Ma vie continue, mon blog aussi.

Deux mois plus tard, l’ordinateur était à nouveau en panne. Je n’ai pas du tout ressenti de peur, seulement un immense sentiment de calme. Cette fois-ci, j’ai mis plus de deux mois à aller chez le réparateur. La procrastination m’a aidé, mais c’était surtout mes émotions qui m’ont “bloquée”.

Était-ce vraiment un sentiment de calme ? Ou était-ce une fausse sensation, comme si j’avais mis un couvercle sur la marmite de mes émotions qui débordait de peur à ce moment-là ?

Ignorer ses peurs a des conséquences négatives : mon exemple

Effectivement, c’était bien la deuxième proposition.

La peur d’échouer avait laissé sa marque, mais je ne lui avais pas accordé d’attention. À la place, j’ai tout arrêté, me convainquant que je prenais une pause, alors que c’était clairement une fuite.

Il n’y a pas d’échec lorsque l’on ne fait rien, donc pas de peur de l’échec. C’est simple. Les jours qui ont suivi cette décision semblaient bien se dérouler, et je croyais fermement en la nécessité de cette pause. Cependant, avec le temps, j’ai remarqué que mon humeur, mon énergie et ma joie diminuaient. La tristesse prenait le dessus, et je me laissais aller de plus en plus. Au fond de moi, je savais que j’avais arrêté quelque chose d’important, qui me tenait à cœur.

À l’extérieur, je justifiais simplement une pause sur mon blog en prétendant avoir d’autres obligations. Cependant, si j’avais eu un traducteur, pour entendre et traduire ma voix intérieure, j’aurais pu discerner mes peurs. La peur d’échouer et d’abandonner, de l’imposteur et de faire des erreurs, m’a poussée à m’éloigner de mon blog.

Mais ça, je ne m’en rendais absolument pas compte.

C’est comme si j’étais dans une voiture avec plusieurs voyants allumés, mais que je me concentrais uniquement sur la route, faisant en sorte de ne pas les voir . Ma peur agissait comme une alerte que j’ignorais, me prévenant que nous allions avoir un accident si je ne réagissais pas.

Mème qui illustre parfaitement l’idée du paragraphe pus haut

L’amie cachée en moi : ma relation avec la peur

Lorsque j’ai parlé de mes peurs pour la première fois de ma vie, en plus dans un pays étranger, j’ai vécu un véritable bonheur. Bien que ce fut difficile de s’exprimer c’est vrai ! Normalement, dans un nouveau pays, c’est là que je devrais être le plus en difficulté, n’est-ce pas ? Eh bien, pas du tout. Grâce aux stimuli constants, à cette peur constamment ressentie, cela m’a permis d’avancer comme jamais !

Si j’insiste autant sur le fait que la peur soit une alliée, c’est principalement pour réaffirmer cette notion, car elle n’est pas encore pleinement ancrée en moi et en vous. C’est une idée fragile, qui doit déconstruire des décennies de croyances envers les émotions négatives, alimentées par des messages répétés : qu’il ne faut pas avoir peur, qu’il faut être courageux, qu’il ne faut pas dramatiser, et ainsi de suite.

Parle-t-on vraiment beaucoup de nos peurs dans nos vies quotidiennes ?

Dans mon cas, je sais que ce ne fut pas le cas et j’ai ainsi compris que taire sa peur ou l’ignorer n’est pas bon du tout. Cela m’a longtemps empêché de passer à l’action, me faisant rater des opportunités. Récemment, ça a failli être la perte et l’abandon de ce blog.

Conclusion : Exprimez vos peurs.

Faites le bon choix maintenant, changez votre comportement si ce n’est pas déjà le cas ! Si vous considérez toujours la peur d’un mauvais œil, je vous conseille de lire ce poème de Khalil Gibran.

Les émotions comme la peur sont essentielles dans notre vie. Le fait de les cacher, les taire, les oublier ne fera que les renforcer. Et impactera invraisemblablement votre vie .

C’est pourquoi je vous encourage à partager un maximum vos émotions, que ce soit à travers les mots, l’écriture, la parole ou de manière créative à travers la danse, le dessin, la sculpture, ou autres. Exprimer vos émotions est un moyen de les libérer, de les rendre visibles et de mieux les comprendre.

Surtout, il ne faut jamais les taire. La prochaine que vous voyez un ami, parlez lui de vos peurs pour une fois ! Bien sur discutez aussi de moments joyeux, c’est important mais croyez moi : si vous ne vous concentrez que sur le positif et supprimez le négatif, cela ne fonctionnera pas.

Voilà, c’est la fin de l’article, et j’espère qu’il vous a montré comment exprimer vos émotions. Au moment où j’écris ces lignes, je ressens de nombreuses émotions. Oui, j‘ai peur en écrivant ces mots, mais je le fais. Car au-delà de la peur, il y a aussi de l’excitation, de l’espoir, de l’inspiration, du doute, et bien d’autres émotions. C’est pour cela que j’écris : pour partager ce tableau de mots, peint avec les couleurs de mes émotions. Elles sont invisibles lorsque vous les lisez, mais moi je peux y voir les nuances de ma peur .

Finalement, as-tu modifié ta perception de la peur ? Qu’en penses-tu réellement ? Est-elle ton alliée la plus fidèle ou ton adversaire le plus redoutable ? Peut-être ni l’un ni l’autre ?

Prenez une seconde pour partager et inspirer !

3 réflexions au sujet de “Pourquoi il ne faut jamais taire sa peur 2/2”

  1. Cet article est intéressant sur la peur en tant qu’émotion sous-estimée. L’idée que la peur n’est pas nécessairement négative, mais peut être une force motrice pour la croissance personnelle. Il est important de reconnaître et d’exprimer nos peurs plutôt que de les ignorer, en mettant en garde contre les conséquences négatives de cette dernière approche. Tu nous encourage à partager nos émotions, y compris nos peurs, pour mieux les comprendre et les utiliser comme des catalyseurs de changement. Une réflexion profonde sur un sujet pertinent.

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  2. Merci pour cet article Sidonie ! C’est une réflexion très intéressante et très importante sur notre rapport à nos peurs je trouve ! 🙂 J’essaie de les écouter un peu plus et de ne pas avoir le reflexe des les rejeter directement mais ce n’est pas facile. De mon côté, la méditation m’aide beaucoup, surtout pas pour se calmer mais justement pour se poser et apprendre à voir et ressentir les émotions désagréables comme le peur qui ont effectivement beaucoup de choses à dire et méritent d’être écoutées 🙂

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  3. J’ai bien aimé cet article qui met en avant l’idée que la peur peut être un atout et une amie, motivant à reconnaître et exprimer ses peurs au lieu de les ignorer. L’auteur partage une expérience personnelle qui montre bien comment la peur de l’échec peut être un moteur pour l’action. Il encourage également le partage des émotions, soulignant que cacher ses émotions peut avoir un impact négatif. Enfin, il remet en question les croyances courantes sur les émotions négatives, suggérant qu’elles ont leur place dans la vie.

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